La chapelle de Notre-Dame de Sion
Au cœur de l’établissement, elle est le lieu des célébrations pour l’ensemble de l’équipe éducative et des élèves. Elle est ouverte tous les jours pour que chacun puisse venir s’y recueillir en silence. On s’y retrouve pour des temps de prière, de célébrations de la Parole, des séances de chant. Des célébrations eucharistiques marquent les différents temps liturgiques de l’année. Des concerts y sont organisés.
Bref historique
En septembre 1944, lors du bombardement de Strasbourg, la chapelle de l’établissement avait été complètement détruite.
Lors de la reconstruction du bâtiment, les sœurs de Sion décidèrent d’aménager une nouvelle chapelle au premier étage de la nouvelle construction, à l’angle de l’Allée de la Robertsau et du Boulevard de la Dordogne.
Ainsi, la chapelle devait être au cœur de la maison, assez grande pour accueillir tous les élèves. Les plans furent longtemps mûris avec l’architecte Auguste Haentzler.
Construite entre 1950 et 1952, cette chapelle exprime le charisme des sœurs de Notre-Dame de Sion : prendre conscience des racines bibliques du christianisme et promouvoir le dialogue entre juifs et chrétiens.
La chapelle se compose d’une nef voûtée néogothique se voulant symbole des mains jointes pour la prière et de deux bas-côtés plafonnés. La nef centrale se prolonge par une abside semi-circulaire servant de chœur.
Le sanctuaire
Aménagé par l’artiste parisien Philippe Kaeppelin, il est dominé par le grand Christ en croix en bois d’orme, cheveux et couronne recouverts d’or, qui surmonte l’autel, étiré, douloureux, légèrement levé sur les bras dans un geste d’offrande, mais sur le visage duquel se reflète la gloire du Père. Il domine l’autel, vaste table de grès rose, table du partage de l’eucharistie.
La nef
Dans la nef, chaque pilier porte une évocation des signes du zodiaque rappelant le cycle de l’année. Nous les retrouvons souvent dans nos cathédrales, car le temps de l’homme est le temps de Dieu (et non pour évoquer quelque horoscope) ! L’éclairage à travers les manchons percés de trous se veut évocateur de la lumière mystérieuse des étoiles et source de recueillement.
Le grand vitrail du fond de la nef
Œuvre de Maurice Rocher, comme les vitraux latéraux. Contrairement à la tradition, il donne son importance au fond de la chapelle « Je pense qu’il faut centrer l’intérêt artistique des vitraux sur les grandes baies du fond ». Il en confie la réalisation à l’atelier Degusseau. Ce grand vitrail exprime le mieux le message de la chapelle : « Jésus que les deux testaments regardent ».
Il comporte cinq grands personnages au-dessous et au-dessus desquels sont évoqués des éléments essentiels de leur message. Les couleurs constituent elles-mêmes un langage : du jaune, couleur de la gloire, au brun, couleur de la terre, en passant par le blanc (vie), le vert (espérance), le bleu (paix), le rouge (amour, feu).
Au-dessus, une évocation du temple de Jérusalem.
Les vitraux des fenêtres latérales
Ils évoquent des réalités de la foi, thèmes de méditation de la vie chrétienne. Ils forment des ensembles qui se répètent avec des couleurs différentes : la tiare pontificale, la moisson, le cœur transpercé de Jésus, l’ancre symbole de la foi, la Croix avec l’alpha et l’oméga, les trois anneaux de la Trinité, le coq évoquant la trahison de Pierre, la colombe de l’arche de Noé, soleil et lune symboles de la création, les outils de charpentier, la vigne symbole de Christ, la barque de l’Église. …